BONSOIR

Alex, chef tailleur dans un magasin anglais des grands boulevards parisiens, a été licencié il y a un an. À cause de ce revers de fortune, sa femme l’a quitté et, ne pouvant plus payer son loyer, Alex n’a plus de domicile fixe, mais s’est installé dans une cave de son immeuble où il a ses petites habitudes et connaissances. Très marqué par son ancien emploi, il continue à se vêtir comme les lords anglais, avec un casque colonial en prime. Ayant, malgré tout, trouvé un poste intérimaire, il fait désormais visiter les égouts de Paris aux touristes. Mais Alex s’ennuie ferme le soir, lorsqu’il rentre dans son local. Aussi décide-t-il de chercher un nouveau lieu pour dormir chaque soir, afin de rompre sa solitude. Il se présente ainsi tour à tour chez Marie, mère célibataire de six ou sept enfants de pères différents, chez Caroline et Gloria, deux bourgeoises lesbiennes et querelleuses, en passant par l’appartement de Marcel, un «beauf» aux blagues douteuses…

Greta, qui se lie d’amitié avec Alex, le suit la nuit dans les demeures qu’il trouve pour manger et dormir. À son insu, Greta profite de son sommeil pour y commettre des larcins. Du coup, le commissaire Bruneau le soupçonne des vols et le talonne pour le prendre en flagrant délit. Après plusieurs tentatives infructueuses qui laissent Alex imperturbable, Greta est finalement surprise la main dans le sac, tandis que notre héros s’efforce de trouver de nouveaux logements, fidèle à sa réputation de Sans Domicile Fixe. Le Président de la République le reçoit même un soir à l’Elysée ! Mais il quitte ce lieu doré au petit matin, s’interrogeant («Où suis-je, où vais-je, dans quel État j’erre») au beau milieu des Champs-Elysées…