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CHACUN SON Cinéma

 

 

33 courts métrages de 2006 durée 118' n&b et Couleur

 

Réalisation de

Theodoros Angelopoulos "Trois minutes"

Olivier Assayas "Recrudescence"

Bille August "La séance du dernier rendez-vous"

Jane Campion "The lady bug"

Youssef Chahine "47 ans après"

Chen Kaige "Au village"

Michael Cimino "Sans traduction"

Ethan Coen et Joel Coen "World Cinema"

David Cronenberg "Le suicide du dernier Juif du monde...."

Jean-Pierre Dardenne et Luc Dardenne "Dans l'obscurité"

Manoel de Oliveira "Rencontre unique"

Raymond Depardon "Cinéma d'été"

Atom Egoyan "Artaud double bill"

Amos Gitai "Le dibbouk de Haïfa"

Alejandro González Iñárritu "Anna"

Hsiao-hsien Hou "The electric princess house"

Aki Kaurismäki "La fonderie"

Abbas Kiarostami "Où est mon Roméo ?"

Takeshi Kitano "Une belle journée"

Andrey Konchalovskiy "Dans le noir"

Claude Lelouch "Cinéma de boulevard"

Ken Loach "Happy ending"

David Lynch "Absurda"

Nanni Moretti "Journal d'un spectateur"

Roman Polanski "Cinéma érotique"

Raoul Ruiz "Le don"

Walter Salles "A 8944 kilomètres de Cannes"

Elia Suleiman "Maladresse"

Ming-liang Tsai "C'est un rêve"

Gus Van Sant "Premier baiser"

Lars von Trier "Occupations"

Wim Wenders "Guerre en temps de paix"

Kar Wai Wong "J'ai fait 9000 kilomètres"

Yimou Zhang "En regardant le film"

 

Scénario de

Manoel de Oliveira "Rencontre unique"

Olivier Assayas "Recrudescence"

William Chang "J'ai fait 9000 kilomètres"

Jean-Pierre Dardenne et Luc Dardenne "Dans l'obscurité"

Atom Egoyan "Artaud double bill"

Amos Gitai "Le dibbouk de Haïfa"

Alejandro González Iñárritu "Anna"

Aki Kaurismäki "La fonderie"

Andrey Konchalovskiy "Dans le noir"

Nanni Moretti "Journal d'un spectateur"

Kar Wai Wong "J'ai fait 9000 kilomètres"

Yimou Zhang et Jingzhi Zou "En regardant le film"

 

Directeurs de la photographie

Marc-André Batigne "Maladresse"

Jacques Bouquin et Inti Briones "Le don"

Dirk Brüel "La séance du dernier rendez-vous"

Greig Fraser "The lady bug"

Francis Grumman "Sans traduction"

Pung-Leung Kwan "J'ai fait 9000 kilomètres"

Emmanuel Lubezki "Anna"

Alain Marcoen "Dans l'obscurité"

Ramses Marzouk "47 ans après"

Francisco Oliveira "Rencontre unique"

Nick de Pencier "Artaud double bill"

Alessandro Pesci "Journal d'un spectateur"

Andreas Sinanos "Trois minutes"

Masha Solovyova "Dans le noir"

Shinzi Suzuki "Une belle journée"

Alberto Venzago "Guerre en temps de paix"

Xiaoding Zhao "En regardant le film"

Xiaoshi Zhao "Au village"

 

Musique de

Mark Bradshaw "The lady bug"
Mychael Danna
"Artaud double bill"
Eleni Karaindrou
"Trois minutes"
Howard Shore
"Le suicide du dernier Juif du monde...."

 

Montage de

Luc Barnier "Recrudescence"
William Chang
"J'ai fait 9000 kilomètres"
Long Cheng
"En regardant le film"
Alexandre de Franceschi
"The lady bug"
Marie-Hélène Dozo
"Dans l'obscurité"
François Gédigier
"Cinéma d'été"
Olga Grinshpun
"Dans le noir"
Takeshi Kitano
"Une belle journée"
Bodil Kjærhauge
"Occupations"
Véronique Lange
"Maladresse"
Giuseppe Leonetti
"Journal d'un spectateur"
Valérie Loiseleux
"Rencontre unique"
Stephen Mirrione
"Anna"
Gabriel Reed
"Sans traduction"
Susan Shipton
"Artaud double bill"
Yannis Tsitsopoulos
"Trois minutes"

 

avec

Jeanne Moreau "Trois minutes"

George Babluani "Recrudescence"

Lionel Dray "Recrudescence"

Deniz Gamze Ergüven "Recrudescence"

Casper Christensen "La séance du dernier rendez-vous"

Frank Hvam "La séance du dernier rendez-vous"

Kristian Ibler "La séance du dernier rendez-vous"

Peter Hesse-Overgaard "La séance du dernier rendez-vous"

Joachim Knop "La séance du dernier rendez-vous"

Sara-Marie Maltha "La séance du dernier rendez-vous"

Anne-Marie-Louise Curry "La séance du dernier rendez-vous"

Peter Reichhardt "La séance du dernier rendez-vous"

Erica Englert "The lady bug"

Marney McQueen "The lady bug"

Geneviève Lemon "The lady bug"

Clayton Jacobson "The lady bug"

Yousra El Lozy "47 ans après"

Karim Kassem "47 ans après"

Yves Courbet "Sans traduction"

Juliana Muñoz "Sans traduction"

Josh Brolin "World Cinema"

Grant Heslov "World Cinema"

Brooke Smith "World Cinema"

David Cronenberg "Le suicide du dernier Juif du monde...."

Jérémie Segard "Dans l'obscurité"

Emilie Dequenne "Dans l'obscurité"

Antoine Chappey "Rencontre unique"

Michel Piccoli "Rencontre unique"

Duarte de Almeida "Rencontre unique"

Takeshi Kitano "Rencontre unique"

Maya Waterman "Anna"

Luisa Williams "Anna"

Denis Podalydès "Cinéma de boulevard"

Zinedine Soualem "Cinéma de boulevard"

Michel Vuillermoz "Cinéma de boulevard"

Audrey Dana "Cinéma de boulevard"

Nanni Moretti "Journal d'un spectateur"

Jean-Claude Dreyfus "Cinéma érotique"

Sara Forestier "Cinéma érotique"

Sylvia Kristel "Cinéma érotique"

Edith Le Merdy "Cinéma érotique"

Michael Lonsdale "Le don"

Elia Suleiman "Maladresse"

Jacques Frantz "Occupations"

Lars von Trier "Occupations"

Fan Wing "J'ai fait 9000 kilomètres"

Farini Cheung "J'ai fait 9000 kilomètres"

 

Sortie le 31 octobre 2007

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Résumé

 Œuvre collective, ce film a sketches a été réalisé à l'occasion de la 60e édition du Festival de Cannes par trente-trois cinéastes issus de vingt-cinq pays. Chacun a réalisé un court métrage de trois minutes autour du thème de la salle de cinéma.

 1) "Cinéma d'été" de Raymond Depardon:

 le cinéma Rio, à la tombée de la nuit en plein été, une salle sur une large terrasse d'Alexandrie à laquelle les spectateurs accèdent en ascenseur ou par des escaliers, avec son public impatient, rieur, en fébrile attente du début de la projection.

 2) "Une belle journée" de Takeshi Kitano:

 en rase campagne, isolé dans un bucolique paysage de champs et de prairie, une salle de cinéma, bâtiment plutôt délabré et un seul spectateur, autochtone bouseux venu en vélo qui va devoir essuyer plein de problèmes techniques durant la projection de ... "Kids return" et constater, avec effarement, à la fin de la séance, l'incompréhensible et gênant vol de sa bicyclette.

 3) "Trois minutes" de Théo Angelopoulos:

 à l'entrée d'une salle de cinéma, apparemment déserte ou abandonnée, une femme âgée (sublime Jeanne Moreau) confesse son intangible sentiment amoureux à un homme assis ou accroupi près de la scène (Marcello Mastroianni, à qui le court métrage est dédié, dans un extrait du film : "L'apiculteur" ) Toute la magie et la pérennité du cinéma en quelques plans inoubliables.

 4) "Dans le noir" de Andrei Konchalovsky:

 une vaste salle de cinéma presque déserte. Dans les premiers rangs, l'ouvreuse qui, après avoir ramassé de vagues détritus alimentaires jonchant le sol (lourde publicité pour la marque coca-cola) regarde, le cœur en larmes, une nième fois "Huit et demi" de Federico Fellini, alors qu'au fond de la salle, un couple pressé s'affaire bruyamment. Lamentable.

 5) "Journal d'un spectateur" de Nanni Moretti:

 avec son incroyable faconde et sa si charmante logorrhée, le chaleureux Nanni Moretti, assis dans une salle de cinéma déserte, nous évoque avec passion et sobriété quelques uns de ces lieux enchanteurs qu'il a connus, les films qu'on y a projetés et quelques étonnantes anecdotes cinématographiques de certaines inoubliables moments de son enfance / adolescence.

 6) "The electric princess house" de Hsiao-Hsien Hou:

 une rue fort animée, dans une grande cité asiatique. Une jeep militaire dépose devant une salle de cinéma un officier, son épouse et leurs deux enfants. C'est avec un réel plaisir que tous les quatre vont voir ensemble un film. Sur l'écran, indéfiniment projetée, la scène des auto-tamponneuses du chef-d'œuvre de Robert Bresson : "Mouchette".

 7) "Dans l'obscurité" de Jean-Pierre et Luc Dardenne:

 une salle de cinéma, lors d'une projection d'un film sentimental. Un jeune homme avance à quatre pattes, discrètement, dans les travées plutôt dégarnies. Il s'approche avec habileté du sac à main d'une spectatrice fort absorbée par l'intrigue du film, visiblement émue par la scène qui se déroule à ce moment devant ses yeux. Bouleversée, elle tente de chercher un mouchoir pour sécher ses larmes. Sa main agrippe celle du voleur en train de fouiller avec fébrilité dans ses affaires. Entièrement préoccupée par la dramaturgie de l'histoire, elle ne réalise pas ce qui se passe vraiment et continue à étreindre amoureusement la main captive, l'approchant de son visage mouillé.

 8) "Absurda" de David Lynch:

 une immense paire de ciseaux, sortant d'un écran de cinéma et qui pointe dans une salle déserte. Un couple invisible se pose des questions, attend des explications. Puis un dialogue s'engage avec un homme de la toile, entré sur scène par une discrète porte dérobée. Les ciseaux se transforment en une danseuse dans laquelle une des personnes (Cindy) croit se reconnaître. Un visage en gros plan se présente (celui de Tom). Ensuite quelque chose d'horrible semble se dérouler dans un vacarme épouvantable et sous une épaisse fumée.

 9) "Anna" de Alejandro Gonzalez Inarritu:

 une femme aux yeux immensément bleus pleure durant la projection du film de Jean-Luc Godard : "Le mépris" Un homme lui parle lentement, avec douceur, lui raconte ce qui se passe à l'écran. Leurs mains s'étreignent. Elle est aveugle. Débordée par l'émotion qui l'étreint, elle est obligée de sortir, fumer une cigarette. Il la rejoint. Elle lui demande, encore visiblement émue, si le film était en noir et blanc ou en couleur.

 10) "En regardant le film" de Zhang Yimou:

 dans un petit village isolé de montagne, c'est à nouveau une grande fête qui s'annonce, avec l'arrivée en camionnette brinquebalante du projectionniste, de son jeune assistant et de leurs merveilleux films. Les enfants assistent, toujours aussi ravis, à la mise en place de l'écran, du projecteur, des enceintes. Place du village, toute la population est désormais présente en l'honneur du cinéma ambulant.

 11) "Le dibbouk de Haïfa" de Amos Gitai:

 Varsovie 1936 : sur le mode d'une continuelle surimpression, défilent des images anonymes de gens regardant un film durant une projection. Soixante-dix années plus tard, en Haïfa, une autre projection incertaine qui sera brutalement interrompue par une subite alerte, puis par une terrible explosion.

 12) "The lady bug" de Janes Campion:

 Mademoiselle Insecte adore le faisceau du projecteur, mais tout le monde ne l'aime pas. Vite une giclée toxique d'un efficace pentachlorophénol pour faire dégager tous les ptérygotes rampants et volants, sans oublier les Campion filmant.

 13) "Artaud double bill" de Atom Egoyan:

 dans une salle de cinéma comble où l'on projette "Vivre sa vie" de Jean-Luc Godard, une jeune femme envoie un message à l'aide de son téléphone portable à une personne, dans une autre salle où l'on passe le film d'Atom Egoyan "The adjuster" . Durant la projection du Godard, des extraits du chef-d'œuvre de Carl Théodor Dreyer "La passion de Jeanne d'Arc" avec en gros plans fascinants, les visages tourmentés d'Antonin Artaud et de Renée Falconetti.

 14) "La fonderie" de Aki Kaurismaki:

 D'imperturbables ouvriers triment durement dans une entreprise travaillant le métal en fusion. A six heures précises, tout le monde s'arrête pour se diriger à l'étage vers une rustique salle de cinéma, accueilli par une flegmatique caissière et un débonnaire ouvreur / projectionniste, pour visionner, en super 8, un des films "référence" de l'histoire du cinéma, l'historique et incontournable "sortie des usines Lumière" sur fond de musique rock endiablée.

 15) "Recrudescence" de Olivier Assayas:

 une jeune fille vient en scooter devant un complexe cinématographique où elle a rendez-vous avec un garçon. Durant la projection, alors qu'elle flirte avec son amoureux, un quidam lui vole son sac à main et attend tranquillement la fin de la séance, dans un bistrot proche. A la sortie, empruntant le téléphone portable de son compagnon, elle appelle son propre numéro. Le voleur décroche et répond : "c'est moi".

 16) "47 ans après" de Youssef Chahine:

 nous sommes en 1951 au festival de Cannes, Youssef Chahine jeunot et l'actrice principale de son second film tourné un an auparavant, "Le fils du Nil" s'inquiètent fort du silence médiatique des principaux journaux relatant l'événement. Quarante sept années plus tard, même lieu, même cérémonie, mais cette fois-ci, le prolifique réalisateur vient de décrocher le Prix du 50e anniversaire pour l'ensemble de son œuvre. Il conclut philosophe et vaguement goguenard qu'il faut savoir attendre, être patient.

 17) "C'est un rêve" de Ming-Ling Tsai:

 Evocation nostalgique du passé familial, du père qui découpait en tranches un durian, souvenirs aussi de la grand-mère et des séances de cinéma en sa compagnie, mélange des temps, des âges, intimes réminiscences.

 18) "Occupations" de Lars Von Trier:

 lors d'une projection (officielle ?), un quidam (critique de films ?) n'arrête pas de déranger constamment son voisin, (réalisateur ?) en déblatérant sans cesse de lui, de ses capacités d'homme d'affaires. Tout finira fort mal.

 19) "Le don" de Raul Ruiz:

 un quidam, dans une salle de cinéma, raconte à une attentive jeune femme (venue l'interviewer ?) un curieux épisode qui s'est déroulé, il y a bien des années, lorsqu'une expédition (humanitaire ?) laissa fortuitement un projecteur de cinéma à une tribu d'Indiens, au fin fond de la forêt vierge argentine.

 20) "Cinéma de boulevard" de Claude Lelouch:

 les origines de la passion pour le cinéma du réalisateur remontent à la rencontre entre son père et sa mère, dans une salle des grands boulevards parisiens, à la vision de "Top hat" avec Ginger Rogers et Fred Astaire. Trente ans plus tard, ce dernier remettait à Lelouch deux Oscars pour son film : "Un homme et une femme". La boucle est enfin bouclée.

 21) "Premier baiser" de Gus Van Sant:

 un jeune opérateur vient de caler une bobine sur un projecteur et de commencer la projection. Sur l'écran, une paradisiaque prise de vue balnéaire, avec, en prime, une blonde créature de rêve. L'adolescent, plutôt séduit, se met en maillot de bain et va la rejoindre. La tulipe blanche de Portland ?

 22) "Cinéma érotique" de Roman Polanski:

 un couple quadragénaire regarde un film érotique dans une salle presque déserte. Quelques rangs derrière eux, un quidam pousse d'équivoques gémissements dénotant une tension certaine qui finiront par exaspérer les deux spectateurs. L'ouvreuse avertie du lamentable spectacle, avise le directeur de la salle qui vient interpeller le démonstratif bonhomme, lui demandant poliment son ticket. Ce dernier mentionne une place assise au balcon duquel notre quidam a chuté accidentellement, se retrouvant au parterre, plutôt mal en point.

 23) "Sans traduction" de Michael Cimino:

 sur la scène d'une salle de cinéma transformée en plateau de tournage, sont attendus un célèbre orchestre cubain et sa narcissique chanteuse. Exit le tournage, on revoit les mêmes en train de visionner le désormais film plutôt mal réalisé. Du moins c'est ce que l'on a cru comprendre. Exit Cimino.

 24) "Le suicide du dernier Juif du monde dans le dernier cinéma du monde" de David Cronenberg:

 un scrupuleux et médiatisé reportage en direct de la chaine MBT filmant, grâce à des caméras automatisées, un homme visiblement désespéré, enfermé dans les toilettes d'un cinéma, prêt à se suicider à l'aide de son imposant révolver. Ou comment les hivernales rigueurs canadiennes ont atrophié, voire congelé (définitivement ?) les exténuées synapses cronenbergiennes.

 25) "J'ai fait 9000 kilomètres" de Kar-Wai Wong:

 un couple se partage une orange en regardant "Alphaville" de Jean-Luc Godard, dont nous ne verrons aucune image, simplement une voix off narrative.

 26) "Où est mon Roméo ?" de Abbas Kiarostami:

 Une salle de cinéma iranienne avec uniquement des spectatrices profondément émues par le film qu'elles regardent et dont nous ne verrons aucune image. Beaucoup de larmes sur bien des visages; une émotion qui ne veut pas se laisser contrôler et qui dans la pénombre s'épanche sans retenue. D'après le dialogues du film, qui nous parviennent clairement en voix-off, nous devinons rapidement que c'est une version cinématographique du chef-d'œuvre de William Shakespeare : "Roméo et Juliette" dont le réalisateur nous reste inconnu.

 27) "La séance du dernier rendez-vous" de Bille August:

 Rendez-vous dans une salle de cinéma, pour un amour débutant, entre un sympathique autochtone (danois) et sa désirée dulcinée (d'origine arabe), s'évertuant à lui traduire verbalement (en anglais) le dialogue et la trame nordique du film. Rapide réaction outrée de trois spectateurs dérangés, ne répugnant pas à certains stupides propos racistes. Et pourtant, tout finira, harmonieusement, dans l'étriquée cabine de projection.

 28) "Maladresse" de Elia Suleiman:

 premier ou nième film, les craintes et les angoisses du metteur en scène, lors d'une initiale présentation en public, suivie d'une inévitable conférence de presse, semblent récurrents, inévitables, universelles. Avec ironie et humour, Elia Suleima pointe et précise certaines de ces hilarantes phobies.

 29) "Rencontre unique" de Manoel de Oliveira:

 celle filmée sur le mode des savoureux cartons des films muets, entre le chef spirituel des catholiques du monde entier (le pape) et le représentants suprême du bloc soviétique (Nikita Khrouchtchev) qui, nous montre, avec un humour pince-sans-rire que ces deux êtres que tout sépare diamétralement, ont tout de même quelques solides et apparents points de proximité, par exemple, une imposante bedaine replète et satisfaite, signe d'un évident appétit.

 30) "A 8944 kilomètres de Cannes" de Walter Salles:

 devant le Ciné Studio 33, où est programmé l'incontournable et premier long métrage de François Truffaut, "Les 400 coups" deux exotiques chanteurs locaux s'échangent, sur un air entraînant d'une chanson brésilienne, leurs impressions sur le film, le festival de Cannes, le cinéma.

 31) "Guerre en temps de paix" de Wim Wenders:

 A Kabolo, en Afrique Centrale, plus précisément, dans la République démocratique du Congo, le "Ciné-Vidéo", dans un ancien bâtiment colonial tombé en ruines, des hommes et des enfants regardent inlassablement des films de guerre, projetés sur une télévision archaïque, avec un lecteur DVD, grâce à un générateur rudimentaire, fascinés.

 32) "Au village" de Chen Kaige:

 dans une grange rustique, quelques enfants regardent, captivés, un vieux films de Charlot. Une malheureuse panne de courant provoque l'interruption de la projection. Finalement, la débrouillardise enfantine saura contourner le gênant problème : grâce à l'alimentation fournie par les dynamos de quatre vélos activés par quatre véloces gamins, la séance peut continuer.

 33) "Happy ending" de Ken Loach:

 un père et son fils sont dans une file d'attente, devant un multiplexe, hésitant sur le film à voir. Leurs incessantes palabres et leur gênante indécision finissent par provoquer l'exaspération d'un vieux quidam plutôt pressé. Et finalement, en dernier ressort, le duo hilare décide d'aller au match de football.