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ophélia

 

 

Drame de 1961

 

Réalisation, scénario et dialogues de Claude CHABROL

 Co-scénariste et co-dialoguiste Paul GÉGAUFF

Directeur de la photographie Jean RABIER

Musique de Pierre JANSEN

Montage de Jacques Gaillard

 

Avec

Pierre VERNIER

Alida VALLI

Juliette MAYNIEL

Roger CAREL

Henri ATTAL

Dominique ZARDI

Laszlo SZABO

Robert BURNIER

Claude CERVAL

Serge BENTO

Sacha BRIQUET

Liliane DAVID

Jean-Marie Arnoux

Jean-Louis MAURY

Bernard Papineau

André JOCELYN

 

 Sortie le 06 février 1963

Résumé

 Garçon excessif et entier, Yvan a très mal vécu le remariage de sa mère Claudia avec Adrien Lesurf, frère de son père décédé quelques mois plus tôt. Lorsqu’il n’erre pas, exalté, dans la campagne ou le parc de la propriété – que protègent des gardes armés contre l’éventuelle intrusion des ouvriers en grève de l’usine d’Adrien – Yvan ne cesse de couvrir son oncle de sarcasmes haineux.

 Claudia semble comprendre la hargne de son fils et tempère comme elle peut la colère de son époux.

 Mais comme pour jeter encore de l’huile sur le feu, Adrien Lagrange, l’homme de confiance des Lesurf, vient se plaindre de la cour pressante dont sa fille Lucie est l’objet de la part d’Yvan. Bien sûr, ce dernier continue à fréquenter la jeune fille dont la douceur contraste avec l’humeur fantasque de son soupirant.

 Le cinéma du village programme HAMLET de Laurence Olivier et Yvan ne manque pas de trouver des similitudes entre la tragédie de Shakespeare et sa propre histoire. Et lorsqu’il s’aperçoit que le nom du village, Erneles, est l’anagramme, à une lettre près, d’Elseneur, Yvan, conforté dans ses fantasmes, se prend pour Hamlet et baptise Lucie, Ophélia !

 Au café, il raconte à son ami François que sa mère et son oncle – comme Gertrude et Claudius dans la pièce – ont assassiné son père et lui demande de l’aider à se venger en acceptant de jouer dans un court métrage qui dénoncera clairement leur crime.

 Dans ce film, « La souricière », François interprète le personnage de l’oncle, Ginette – la serveuse du café – celui de la mère et le fossoyeur du cimetière celui du père. Projeté au château devant un public d’invités, le film produit sur Claudia et Adrien l’effet escompté par Yvan : l’un et l’autre, qui ont parfaitement saisi le message, sont effondrés. « Tu es un monstre ! » lance Claudia à son fils, qu’Adrien veut faire interner : « On ne laisse pas un fou en liberté ! ».

 Il charge André de surveiller Yvan et c’est en poursuivant celui-ci dans le parc que le père de Lucie succombe à une crise cardiaque. Adrien n’en peut plus : il emprunte un revolver à Sparkos, le chef des gardes : « Je vais le tuer. » Mais le sang-froid méprisant d’Yvan arrête son geste.

 Désespéré, Adrien s’est administré un poison. « Alors, on se meurt ? » ironise Yvan à son chevet. « Tu t’es trompé, répond le mourant, je n’ai jamais tué que moi-même, Yvan, mon fils ! » Dans le parc, Yvan gémit : « Il m’aimait et je l’ai tué ». Lucie le prend dans ses bras : « Tu es Yvan et je suis Lucie ; je t’aime ».