comment j'ai tué mon père

Jean-Luc, gérontologue réputé, à qui tout réussit, entretient une clientèle fidèle et aisée. Il vit confortablement à Versailles entre sa demeure bourgeoise, sa jeune femme distinguée, Isa, et sa maîtresse Myriem, employée dans son service. Un jour, il reçoit une lettre lui annonçant la mort de son père, en Afrique. Il se remémore la dernière fois qu’il l’avait croisé…

Parti brutalement, sans donner la moindre nouvelle, Maurice est réapparu lors d’une réception, de retour d’Afrique où il prétend tenir un laboratoire d’analyses médicales. Passé un moment de stupéfaction, Jean-Luc constate alors que le charme étrange de son père séduit chacun – son épouse comme sa maîtresse – à l’exception de Patrick, son frère cadet et chauffeur, qui refuse catégoriquement le contact avec leur père. Mais que veut le sibyllin Maurice ? Dit-il la vérité ? Est-il simplement venu soutirer de l’argent à son fils fortuné ?

Alors que sa complicité avec le vieil homme s’affirme, Isa lui explique que, selon Jean-Luc, elle ne peut avoir d’enfants pour des raisons médicales. La relation père / fils est moins aisée, le premier racontant quand même le jour où tout bascula et où il décida de partir, comme pour une « question de survie ». Alors que Jean-Toussaint, l’un de ses collègues africains, passe lui rendre visite, il demande un prêt de 500 000 francs à son fils qui refuse, excédé.

Maurice a examiné les analyses d’Isa et lui affirme qu’elle peut avoir normalement des enfants. La jeune femme, atterrée, exige des explications de son époux. Celui-ci voulait les protéger et ne pas laisser de descendance… Elle explose et lui reproche son égoïsme. Alors que Maurice a décidé de partir, Jean-Luc lui signe sèchement un chèque, que le père déchire immédiatement. Une dispute éclate et Jean-Luc, fou de rage, commence à étrangler son père. Après ce geste de meurtre - plus que - symbolique, Maurice demande à son fils de l’oublier, lui qui s’est « fait tout seul ». Un geste d’apaisement vient, en réminiscence d’un lointain passé, après la tempête…

Jean-Luc peut se souvenir de cet épisode marquant… Sa femme dort paisiblement dans le jardin, devant la villa, et la vie a repris son cours. Mais n’a-t-il pas rêvé tout ceci ?