LE VOLEUR DE CRIMES

Journaliste, marié à une charmante épouse, père de deux enfants, Jean vît dans un état dangereusement dépressif. Il s'ennuie « mortellement ». Ayant assisté au suicide d'une automobiliste qui s'est précipitée du haut d'une carrière dans le vide, Jean est hanté par ces images atroces et bientôt, par un singulier transfert, il revendique cet événement et le transforme en accident criminel dont il se veut l'auteur.

Se coupant de son foyer, il se réfugie chez un ami peintre et sculpteur. Là, Jean écrit au directeur de « France-Soir » pour dénoncer son crime ; il suit fiévreusement le retentissement de ses lettres reproduites par la presse à grand tirage et à scandale. Il dessine le portrait-robot du criminel, tel qu'il l'a dépeint. le sien. Il l'ornera même, dans une crise mystique, de gouttes de son sang, figurant une couronne d'épines.

Puis, las de ne pas être cru, Jean commet sur la jeune compagne de son ami, Florinda, le crime démentiel dont il rêve, reproduction minutieuse du suicide de l'automobiliste qui hante ses nuits et ses jours. Il attache Florinda, innocente et intriguée, au siège de sa voiture, la bâillonne et précipite la voiture dans le vide. Enfin devenu criminel, Jean va se livrer à la Justice. Il sort, triomphant, menottes aux mains, du commissariat de police.