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LE SOUPER

 

 

Comédie dramatique de 1992 durée 90' Couleur

 

Réalisation et adaptation de Édouard MOLINARO

D'après la pièce de Jean-Claude BRISVILLE

Co-adaptateurs Jean-Claude BRISVILLE et Yves ROUSSET-ROUARD

Directeur de la photographie Michael EPP

Musique de Vladimir COSMA, Luigi CHERUBINI et Joseph WILDE

Montage de Annick Rousset-Rouard

Décors de François de Lamothe

Costumes de Sylvie de Segonzac

Ingénieur du son Daniel Brisseau

 

avec

Claude BRASSEUR

Claude Rich

Ticky HOLGADO

Alexandra VANDERNOOT

Michel PICCOLI

Didier Cauchy

Alexandre Brasseur

Lionel Vitrant

Yann COLLETTE

Stéphane JOBERT

 

 Sortie le 23 décembre 1992

Résumé

 Dans Paris occupé par les troupes étrangères, trois semaines après la défaite de Waterloo et la fuite de l'empereur, le peuple attend avec anxiété de savoir quel sort est réservé au pays et assiège, en cette nuit du 6 juillet 1815, l'hôtel particulier de Talleyrand, où celui-ci doit recevoir Fouché, ministre de la police et autrefois artisan de la Terreur. Le cuisinier Carême prépare les plats de ce souper, décisif autant pour l'avenir de la France que pour celui des deux hommes d'Etat, qui ont besoin l'un de l'autre.

 Talleyrand compte sur l'autorité de Fouché pour juguler la colère du peuple et permettre l'entrée dans Paris du roi Louis XVIII qui, de retour de Gand, attend pour l'instant à Saint-Denis. Fouché, quant à lui, ne peut obtenir que par Talleyrand le pardon du roi pour son vote régicide de 1793. Mais de ce roi il ne veut toujours pas entendre parler, il nourrit même un projet de dont il dirigerait le gouvernement, et se méfie des belles promesses de partage de pouvoir. En fin maniaque du renseignement, il détient en outre un redoutable dossier sur son hôte : corruptions, malversations financières, et surtout sa lettre incitant Napoléon, en 1804, à fusiller le duc d'Enghien, un Bourbon, donc affilié au roi. Le duc était parfaitement inoffensif, et Talleyrand n'a agi que par pur machiavélisme personnel.

 Tout en échangeant avec lui des propos plus confidentiels sur leurs enfances respectives, Fouché manifeste à Talleyrand sa répugnance, pire à ses yeux que celle qu'il pourrait lui-mÉme inspirer de par ses crimes de sang. Pourtant, son sens de l'intérêt bien compris lui fait finalement rallier la cause de la monarchie restaurée, tandis que l'orage gronde sur la capitale et que le peuple, la nuit avançant, s'est dispersé. Dès le lendemain, Talleyrand, prince de Bénévent, et Fouché, duc d'Otrante, pénètrent tous deux dans la chambre du roi. La voix de Chateaubriand les définit comme.