DROLE D ENDROIT POUR UNE RENCONTRE

La nuit, une autoroute. Une voiture évite de justesse une désespérée. A l'intérieur, un couple : ils se disputent. Le véhicule stoppe sur une aire de repos : la femme est jetée dehors, brutalement. Sur le parking, un homme démonte le moteur de sa voiture. Il s'approche, tente en vain de la faire monter dans une automobile de passage. Elle s'enfuit dans la forêt. Il la poursuit : " T'as rien à craindre, les femmes et moi c'est terminé. " Il allume un feu de bois, elle s'approche. Il la fait asseoir dans sa voiture, s'installe au volant, met une cassette : Richard Strauss. Il s'appelle Charles, est chirurgien. Elle s'est endormie.

Au matin : une dépanneuse les transporte jusqu'à un restaurant routier. Elle s'appelle France, son mari, Vincent. Une jeune serveuse, Sylvie, a vu ce dernier: il est parti. -"Il faut attendre" dit France qui va aux toilettes se maquiller ; elle persuade une femme d'échanger ses vêtements contre les siens. Charles lui prête un livre. Ils s'assoient dans la voiture, elle l'embrasse: "Excusez-moi... ce n'est pas vous que j'ai embrassé, c'est mon mari ". Charles téléphone à Vincent ; elle lui arrache le combiné: " Dis-moi quand tu viendras ". Il a raccroché. " Il t'a laissé tomber ". " J'attendrai ".

Le soir tombe, des routiers s'arrêtent. Ils ont rendez-vous avec des prostituées. L'un d'eux, Georges, fait monter France dans la cabine de son camion : elle y passera la nuit. Charles a vu leur manège. Sylvie, la serveuse, veut partir avec lui. Le lendemain, Pierrot, un autre routier, propose à Charles de remonter son moteur. Sylvie arrive avec les bagages. France est seule : elle voit, dans une ambulance, la désespérée de l'autoroute. Charles lui demande de rester avec lui. Les heures passent, Sylvie s'endort dans la cafétéria. Les routiers partent. France s'est assoupie dans la voiture de Charles qui met le contact, décharge les bagages de Sylvie et démarre.