UN GRAND PATRON

Autour du portrait en pied de Louis Delage, un des grands patrons de la chirurgie, pour qui compte uniquement sa carrière à quoi il sacrifie tout, se groupent les silhouettes de ceux qui ont l'habitude de l'entourer. Florence, sa femme, dévouée, aimante, résignée à n'être plus que la compagne mondaine de son célèbre époux; Jacques, son filleul, qui essaie sans enthousiasme de devenir, lui aussi chirurgien, et qui, poussé par sa fiancée Catherine, préférerait de beaucoup se consacrer à la décoration.

Marcillac, brillant second de Delage et qui ne vise, lui aussi, qu'un objectif : sa carrière. Le docteur Tannard, cousin de Delage, envieux de sa réussite et menant une guerre sourde contre les méthodes chirurgicales. Des incidents émaillent cette chronique des cliniques. Jacques et Catherine se font des reproches et la jeune fille s'éloigne. Jacques essaie de s'étourdir et, à la suite d'une surprise-partie, un de ses amis renverse un copain. Ce dernier, ramené chez Jacques, est mal soigné, c'est le diagnostic de Marcillac qui le sauve. Vexé, malheureux, Jacques malgré les avis répétés de Delage déclare abandonner ses études de chirurgie.

Un jeune garçon, Albert, a été recueilli par le grand patron après la mort de sa seule vieille parente. Indisposé par des échos malveillants, Delage veut mettre Albert en pension. L'enfant se sauve et tente de se suicider. Ému, le professeur lui porte secours et lui trouve une nouvelle famille. Tant d'incidents lui font ouvrir les yeux sur la solitude de sa femme. Ce bon mouvement ne dure pas, Delage étant décidé à préparer son élection à l'Académie de médecine. Il a d'ailleurs la joie de voir revenir à ses côtés Jacques et de sentir tous ses élèves solidement groupés autour de lui.