LE GRAND CHEMIN

1959, en Bretagne. L'autocar vient de s'arrêter au bord du Grand Chemin qui conduit au village de Rouans. Claire enceinte, séparée de son mari, est venue confier son fils Louis, un enfant de 9 ans, à Marcelle, son amie d'enfance. Pour ce petit Parisien émotif, c'est la découverte d'un autre monde.

Le premier contact n'annonce rien de bon. Pelo, le menuisier, l'époux de Marcelle, la décrit comme une épouvantable mégère. Effectivement, Marcelle est en train de dépouiller un malheureux lapin. Louis découvre la vie campagnarde, les bruits et les couleurs de la nature et son premier amour en la personne de la petite voisine, l'espiègle Martine, qui lui fait partager ses jeux et ses farces. Mais c'est le mystère entre Marcelle et Pelo qui l'intrigue le plus. Louis se rend bien compte qu'ils ne forment plus un couple uni. Leur existence quotidienne est meublée de silences et d'accès de violence, parfois aggravés par les saouleries de Pelo...

Louis s'habitue à sa nouvelle vie; il finit par s'attacher à Marcelle, malgré son amour possessif, et à Pelo, son grand copain avec qui il partage de joyeuses parties de pêche. Mais la présence de Louis attise les querelles entre Marcelle et Pelo et évoque en eux de tristes souvenirs... ceux de leur enfant trop tôt disparu et dont la mort a brisé leur couple. Les mensonges, les cachotteries des grands, une violente dispute nocturne de Marcelle et de Pelo, ont raison de la fragilité de Louis qui s'enfuit désespéré pour se réfugier sur le toit de l'église. La catastrophe est évitée de justesse au grand soulagement de tous. Sa maman, qui a accouché, vient le rechercher. Louis reprend l'autocar au Grand Chemin après avoir fait, le cœur gros, ses adieux à Martine, à Marcelle et Pelo, lesquels éprouvent de nouveau l'un pour l'autre la tendresse qu'ils avaient reportée sur Louis.