LA METAMORPHOSE DES CLOPORTES

Edmond, Arthur et Rouquemoute sont sur un “coup”. Mais, pour percer le coffre, il leur faut un chalumeau spécial. Et la vieille Gertrude n’est plus prêteuse : trois “briques !”. Edmond convainc son ami d’enfance, le voleur de tableaux Alphonse, d’avancer les fonds et de se joindre à eux, lui faisant miroiter un magot bien plus important qu’en réalité.

Alphonse se berce d’illusions et… se retrouve au placard : il est le seul à avoir été pris après le passage imprévu d’un vigile. Cinq ans ! Lui, le roi du non-lieu ! Cinq ans sans nouvelles de ses anciens amis. Cinq ans à ruminer sa vengeance et préparer l’écrasement de ces «cloportes» métamorphosés en gens honorables ! Arthur, reconverti dans les courses de chevaux, n’a que le temps de donner l’adresse d’Edmond avant d’être promptement occis. À Bourg-la-Reine, Edmond tient avec ses parents un institut d’hindouisme : il y fait le fakir. C’est revêtu de son accoutrement de fonction que son corps sera retrouvé flottant dans l’estuaire de la Seine. Entre-temps, Alphonse vient surprendre Tonton, vénérable directeur d’une galerie d’art et receleur à qui il avait confié ses tableaux volés. Aujourd’hui, il réclame son dû.

Tonton prétend se l’être fait racketter par les autres. Alors Alphonse se rembourse en s’installant aux crochets de Tonton… une vie dorée en compagnie de Catherine, la belle protégée du maître des lieux. Bien que mis en garde par l’inspecteur Lescure, il supprime Rouquemoute, Guignol dans une foire à Pontoise. Un alibi dur comme fer : Catherine était avec lui cette nuit-là. Tonton, qui craint pour sa vie, convainc facilement Catherine de revenir sur son (faux) témoignage : il fera d’elle sa légataire universelle. Le cloporte est aussi de sexe féminin : Catherine tue son bienfaiteur et s’arrange pour qu’on accuse… Alphonse. Vingt ans !