COMME UN BOOMERANG

Eddy Batkin, dix-sept ans, a tué un policier, bêtement, à l'issue d'une drogue-party dans une villa près de Nice. Son père, Jacques, devenu patron d'une grosse entreprise de transports après son remariage avec Muriel, fille du riche Ferracci, confie la défense à son vieil ami Jean Ritter et au confrère de ce dernier, maître Vaulnet. S'interrogeant sur sa part de responsabilité dans le comportement d'Eddy, il répond à la convocation du juge d'instruction, qui lui reproche sa fortune ainsi que son passé de gangster. Ce passé, dont la presse s'empare, va poursuivre Eddy jusqu'en prison et conduire la veuve du policier, Madame Grimaldi, à revenir sur ses déclarations bienveillantes à l'égard du jeune homme. Désemparé de constater que seule sa réputation dans le "milieu" suscite la fierté d'Eddy à son égard, Jacques s'en prend à ceux qui, à ses yeux, sont les vrais coupables de ce faux pas : les Feldman, propriétaires de la villa, par qui il remonte aux fournisseurs de drogue, un couple de bijoutiers dont l'homme meurt d'une crise cardiaque au cours de l'altercation.

Pour faire "comme son père" autrefois, Eddy a tenté de simuler la folie. Mais en vain, ce qui compromet les chances de la défense. Le juge, lui, s'acharne d'autant plus. Pris de court, Jacques retrouve ses vieux réflexes et renoue avec ses anciens démons. Les défenseurs s'en inquiètent et espèrent, du coup, en la raison du fils plus qu'en celle du père. Mais Eddy commet une tentative de suicide dans sa cellule. Jacques s'enferme alors un peu plus dans sa détermination à user des grands moyens, même contre l'avis de ses anciens amis du milieu. Ceux-ci pourtant l'aident à faire évader Eddy. Mais la police agit promptement, contraignant Eddy et Jacques à fuir par la route et non par les airs. Alors qu'ils ont déjà franchi la frontière italienne, le commissaire Leoni, qui en réalité n'a jamais lâché bride à Jacques, ordonne que les deux fuyards soient abattus.