LE FILS PREFERE

Outre une vie sentimentale ratée, Jean-Paul Mantegna se débat avec de sérieux problèmes d'argent : l'hôtel niçois dont il est le gérant ne prospère pas, et son projet de dancing-restaurant en bord de mer s'effrite un peu plus chaque jour.

Le dentiste usurier auquel il doit 300 000F réclame son dû dans les trois jours. Ne peuvent l'aider ni sa nouvelle amie Martine, ni son père, Raphaël, vieil immigré italien et veuf dont il est le seul à s'occuper. Aussi se tourne-t-il vers son frère cadet, Philippe, plus revu depuis dix ans, et qui est devenu un riche avocat d'affaires à Milan. Philippe se dérobe.

Aux abois, Jean-Paul souscrit une assurance-vie au nom de son père, dont il est le bénéficiaire, et en donne photocopie, avec une date falsifiée, à l'usurier, en garantie. L'idée que son père puisse mourir rapidement l'effleure. Il lui fait visiter le chantier abandonné du dancing. Raphaël glisse... Jean-Paul le hisse au dernier moment, effrayé par sa funeste pensée. Et Raphaël disparaît.

Entre-temps, Anna-Maria, l'épouse de Philippe, à qui Jean-Paul fut autrefois lié, est venue à Nice. Elle a passé une nuit avec lui puis est repartie après l'avoir aidé du tiers de la somme requise. Fou de jalousie, Philippe arrive à son tour, persuadé qu'elle est toujours là. Mais le plus urgent est de retrouver Raphaël, ce en quoi il aide Jean-Paul et leur frère aîné, Francis, professeur à Martigues.

L'inquiétude est pour chacun l'occasion d'examiner sa relation à ce père dont Philippe a sans doute honte et dont Francis n'a plus osé s'approcher depuis des années, convaincu d'être rejeté à cause de son homosexualité.

Jean-Paul, lui, le fils préféré, découvre que son vrai père est un boxeur immigré, Simonni, mort lors d'un des combats que Raphaël organisait jadis. Odette, l'amie de toujours de ce dernier, qu'il n'a pourtant jamais voulu épouser, finit par confirmer cette vérité à Jean-Paul, qui retrouve Raphaël dans un meeting de boxe avant de le ramener auprès de ses frères.