Comédie dramatique de 1967 durée 87'

Réalisation, scénario et dialogues de Dominique Delouche

D'après l'œuvre de Stefan Zweig

Co-scénaristes Paul Hengge, Eberhard Keindorff,

 Johanna Sibelius et Albert Valentin

Co-dialoguiste Marie-France Rivière

Directeur de la photographie Walter Wottitz

Musique de Jean Prodromidès

Montage de Geneviève Winding

avec

Danielle Darrieux

Marthe Alycia

Robert Hoffmann

Even de Tissot

Helga Eilendrop

Romina Power

Léna Skerla

Sortie le 25 décembre 1968

 Une femme d'une quarantaine d'années, encore séduisante, emportée par l'Orient-Express vers Paris, évoque avec mélancolie les événements très personnels et tout récents qu'elle vient de vivre. Nous sommes en 1917. En séjour sur le lac Lugano dans un palace, Alice Scotland, veuve d'un lord anglais, passe son temps de femme désœuvrée entre concerts et promenades avec ses parentes, une aïeule, sa petite-fille et la gouvernante, venues se reposer sur les rives du lac.

 Un soir, dans la salle de jeu du casino, Alice observe un jeune joueur, dont les mains fébriles témoignent d'une terrible agitation intérieure. Après avoir joué et perdu tout ce qu'il possédait, le jeune homme quitte précipitamment le casino et disparaît.

 Alice alors, n'écoutant que son impulsion et contre toute bienséance, poursuit le joueur désespéré, le rejoint, lui arrache son revolver et tente de l'apaiser. Le jeune inconnu révèle son identité. Déserteur de l'armée autrichienne il est venu chercher refuse auprès d'une parente à Zurich, puis tenté par le démon du jeu, il se trouve là, espérant gagner les sommes empruntées à sa famille.

 Un violent orage s'abat sur la région. Une pluie diluvienne transperce Alice et son compagnon. Une seule solution s'offre à celle-ci. Elle hèle une voiture. Le cocher les conduit dans un hôtel modeste. Alice veut se retirer, mais l'inconnu l'entraîne dans la chambre. Epuisés par l'émotion, l'orage et cette rencontre insolite, Alice s'étend auprès de l'inconnu et, le matin, à l'aube, est toute surprise d'avoir passé la nuit ainsi.

 Alors que le jeune homme dort encore, elle s'éloigne, regagne son hôtel, à la grande surprise de son entourage. et attend - ayant laissé un mot et son adresse - que celui qu'elle a sauvé du désespoir se manifeste. Elle le retrouve dans les jardins. Pourtant, l'heure de la séparation va sonner. Alice qui ne veut pas être l'esclave de cet amour de rencontre, contraint le jeune homme à prendre le train pour Zurich. Elle l'accompagne à la gare. Le train ne part que dans deux heures.

 De retour à son hôtel, Alice est partagée entre le désir de rompre et le désir, non moins puissant, de partir avec l'Inconnu. En toute hâte, elle prépare son départ, arrive à la gare, mais trop tard. Revenant mélancoliquement, le soir, à la salle de jeu où la veille elle avait rencontré ce joueur désespéré, qu'elle n'est pas sa surprise de voir le bel inconnu jouant de nouveau !. Une violente dispute les oppose. Alice, blessée dans sa confiance, son amour-propre et son amour, quitte l'hôtel et retourne à Paris.