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NON COUPABLE

 

 

Policier de 1947 durée 95' n&b

 

Réalisation et adaptation de Henri DECOIN

Scénario et dialogues de Marc-Gilbert SAUVAJON

Directeur de la photographie Jacques LEMARE

Musique de Marcel STERN

 

avec

Michel SIMON

Jean DEBUCOURT

Robert DALBAN

François JOUX

Max Tréjean

Pierre Juvenet

Jany HOLT

Jean WALL

Charles Vissière

Henry CHARRETT

Jean Sylvère

Ariane MURATORE

Georges BRÉHAT

Emile Chopitel

 

Sortie le 24 septembre 1947

Résumé

 Médiocre médecin de campagne, le docteur Ancelin passe ses soirées à noyer dans l'alcool le souvenir d'une vie gâchée. Certains, pourtant, ont encore la cruauté de se souvenir qu'il y a trente ans, à son arrivée dans le pays, Ancelin était "un grand costaud qui voulait tout bouffer". Ce soir-là, sa compagne Madeleine le retrouve dans une arrière salle de bistrot minable. Bien que sérieusement éméché, le docteur tient à prendre le volant pour rentrer chez lui. À un carrefour, l'irréparable se produit : Ancelin provoque un accident et tue sur le coup un homme à moto. Mais, comme subitement dégrisé par la gravité de la situation, il trouve la présence d'esprit de maquiller son homicide involontaire. Aubignac, journaliste à "L'Écho de Lormières" et Louvet, le lieutenant de gendarmerie, valident cette thèse de l'accidenté solitaire : d'ailleurs, la moto avait été volée une heure plus tôt et l'homme roulait sans lumière ! Non content de blanchir Ancelin, cette conclusion est pour lui une révélation : il peut exceller dans un domaine et prendre ainsi une revanche sur la vie.

 Désireux de remplacer la bague que sa femme a perdue, Ancelin se rend chez un antiquaire de Chartres. Il y découvre que Madeleine n'a pas perdu sa bague, mais qu'elle l'a vendue à l'antiquaire pour subvenir aux besoins de son amant, le garagiste Pierre Mailleux. Le soir même, Ancelin assassine le garagiste sur son lieu de travail. Dépêché de Paris, l'inspecteur Chambon conduit une enquête qui se heurte à une absence totale d'indices. C'est le crime parfait ! Désireux de savourer cette victoire, Ancelin apprend lui-même à Madeleine qu'il a tué Mailleux après avoir appris leur relation adultère. La jeune femme veut le dénoncer, mais Ancelin a accumulé les preuves destinées à détourner les soupçons sur sa femme.

 Afin de confirmer un diagnostic d'une petite fille touchée par une crise d'appendicite, Ancelin va solliciter le docteur Durmont. Celui-ci le conforte dans son diagnostic, mais une vive discussion éclate entre les deux hommes, opposés par deux conceptions différentes de la médecine. Sur le chemin du retour, Durmont confie à Ancelin qu'il a des révélations importantes à faire à propos du meurtre de Mailleux. Le soir même, Durmont est retrouvé mort...

 Pour mettre fin à cette funeste série, le maire offre une récompense de 50 000 F à qui aidera à mettre la main sur le criminel. Bien décidée à dénoncer Ancelin, Madeleine part en courant tout raconter à la police. Mais en chemin, elle tombe dans le piège tendu par son mari et se noie dans la rivière. Le lendemain, l'enquête est bouclée : les mobiles et l'arme du crime font de Madeleine la coupable idéale. Ancelin surgit et confie à Chambon et Aubignac que c'est lui qui a commis les trois crimes. Personne ne veut le croire. Désespéré de ne pouvoir récolter le bénéfice de ses crimes parfaits, Ancelin rentre chez lui et rédige une longue confession de ses actes. Mais, après son suicide, sa lettre tombe dans l'âtre de la cheminée...